Depuis plus de 70 ans, Emmaüs est pionnier dans le domaine de la récupération et le réemploi tout en s’efforçant de s’adapter aux évolutions économiques de notre société. Les activités que nous déployons sont devenues reconnues, respectables, utiles socialement, viables économiquement, profitables écologiquement. Elles restent centrées sur le « service des plus souffrants » et doivent rester à leur portée.
Force est de constater cependant que, depuis la pandémie, favorisée par une baisse du pouvoir d’achat et une attention plus grande au contexte environnemental, une concurrence directe, multiforme et invasive s’est déployée. Cette « économie de la seconde main » connaît un développement dynamique à travers les friperies, les boutiques d’occasion, les dépôts ventes ou les sites de particuliers à particuliers à tel point que de nombreux groupes Emmaüs s’inquiètent d’une baisse de qualité mais aussi d’une quantité fluctuante des dons reçus.
Notre comité d’Amis n’échappe pas à ce constat.
Conscient de cette situation, Emmaüs France a décidé de lancer une campagne de communication d’ampleur, destinée à sensibiliser un large public sur le sens de nos collectes, les formes de solidarité que nous conduisons , notre projet social au service des plus démunis.
Partie prenant de cette campagne par la communication et la mise en œuvre de collectes originales, c’est tous ensemble que, dès à présent et dans les prochaines, nous allons défendre l’idée qu’Emmaüs incarne toujours « la seconde main en mieux » :
un mieux humain : aider à faire face aux situations dramatiques et inattendues de la vie
un mieux social : donner pour l’accueil, l’accompagnement et l’insertion professionnelle ;
un mieux éthique : donner en solidarité et pour rompre avec le consumérisme croissant ;
un mieux écologique : donner pour s’opposer à la surexploitation des ressources, au gaspillage et aux dérives de la consommation.
Nous allons, sur le terrain et auprès de nos médias locaux, relayer les messages que nous allons, dans les jours à venir, découvrir sur des affiches : « donne le plutôt à Emmaüs » ou « Si tu ne le portes pas, donne-le ».
Nous allons également, dans les prochaines semaines, lancer, à titre expérimental, une collecte de textile auprès des organismes partenaires et différentes collectivités.
Il ne s’agit pas, comme le souligne Antoine SUEUR, notre président national, d’une opération de défense de « nos intérêts commerciaux » mais bien de rappeler que nous sommes, plus que jamais au service des plus en difficulté. Soyons résolument confiants dans la réussite de cette campagne.
Gérard GIRON